L’Uniopss a dévoilé le 18 juin les résultats d’une enquête flash réalisée auprès des structures privées non lucratives de solidarité, relative aux surcoûts constatés dans le cadre de la gestion de la crise sanitaire liée au COVID-19. Des surcoûts importants, qui touchent plus de la moitié d’entre elles, auxquels s’ajoute une baisse significative des recettes.
Alerté par de nombreux adhérents sur les surcoûts et les pertes de recettes liés à la gestion de l’épidémie de COVID-19, le réseau Uniopss-Uriopss a souhaité disposer d’une vision macro-économique, transversale et chiffrée de la situation. En avril, une enquête a donc été diffusée à laquelle près de 2 000 structures de solidarité, œuvrant auprès des personnes précaires, des personnes âgées, des personnes en situation de handicap, de la petite enfance, de la protection de l’enfance, et de la santé ont répondu.
Les résultats de cette enquête publiée le 18 juin indiquent que plus de la moitié des structures, tous secteurs confondus, ont dû faire face à des surcoûts. S’agissant de la nature de ces derniers, 96 % des structures indiquent des surcoûts liés à l’achat d’EPI (masques et gel hydroalcoolique principalement). En deuxième position, avec 69 % des structures concernées, viennent les surcoûts liés à la gestion des ressources humaines. Sans surprise, le coût du renfort en personnel est en tête des réponses ; suivent les frais liés aux heures supplémentaires.
Autre élément préoccupant : 66 % des structures ont déclaré une baisse de leurs recettes, dont 74 % en raison d'une fermeture partielle de leur activité, et 41 % du fait d’une baisse de la participation financière des usagers (les causes pouvant se cumuler). Alors que certaines structures (Ehpad et accueils de jour notamment) vont voir leurs pertes de recettes en partie compensées, d’autres attendent que des mesures financières fortes soient arrêtées (comme les services d’aide à domicile ou les ESAT).
Selon l’Uniopss, malgré les mesures de sécurisation de financements prises dans le cadre de la gestion de la crise, les inquiétudes des organismes gestionnaires demeurent très fortes et des garanties supplémentaires doivent être apportées rapidement.