Dans un courrier transmis à Sophie Cluzel le 19 novembre, seize organisations, dont l’Uniopss, alertent le gouvernement sur la situation de fragilité des ESAT à la suite du confinement.
Une quinzaine d’organisations intervenant dans le secteur du handicap, dont l’Uniopss, ont adressé le 19 novembre à Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat en charge des Personnes handicapées, un courrier pour l’alerter sur la situation des ESAT à la suite de la crise sanitaire. Cette initiative fait suite à la publication des résultats de l’enquête Flash initiée dès le premier jour du reconfinement par l'Uniopss et APF France handicap.
Il apparait que si près de 92 % des ESAT avaient retrouvé un niveau d’activité normal ou quasi normal, les directions des structures anticipent une nouvelle dégradation de ce dernier. Ainsi, les mesures de ce deuxième confinement commencent dès à présent à produire des effets sur l’activité des ESAT, dont la perte moyenne de chiffre d’affaires par rapport à l’exercice 2019 à la même époque s’établit déjà à près de 30 %.
Selon les organisations signataires de ce courrier, « les principales difficultés des ESAT touchent à la fois à leur mission sociale, avec notamment un risque majeur de développement des troubles et impacts sur la santé mentale des travailleurs handicapés, et aussi à leur activité économique : plus de la moitié des ESAT soulignent en effet un manque de débouchés à 3 mois et 35 % alertent sur leur incapacité à investir pour développer d’autres activités ».
Les organisations alertent ainsi le gouvernement sur la situation très fragilisée des ESAT, qui accompagnent plus de 120 000 personnes en situation de handicap.