Faisant suite au rapport de l’IGAS sur l’accueil des jeunes enfants, l’Uniopss appelle à une régulation du secteur pour éviter les dérives de la logique lucrative et porte plusieurs propositions.
Dans un communiqué de presse publié le 18 avril, l’Uniopss est revenue sur le dernier rapport de l’IGAS qui met en lumière les difficultés multiples d’un système affectant la qualité de l’accueil des jeunes enfants et pouvant générer des situations de maltraitance inacceptables.
L’Uniopss porte plusieurs propositions faisant échos à celles de l’IGAS, parmi lesquelles la mise en place de modalités de financement des établissements au service réel de la qualité, l’amélioration du pilotage national et local, en particulier au niveau départemental, ou encore la structuration d’une politique de contrôle homogène sur l’ensemble du territoire et soucieuse du respect de l’ensemble des besoins des jeunes enfants accueillis. Prévenir les maltraitances implique également et en tout premier lieu des professionnels en nombre suffisant, formés, accompagnés et soutenus au quotidien dans leurs pratiques.
L’Union alerte, depuis les premières annonces gouvernementales relatives à la création d’un service public de la petite enfance, sur les risques inhérents à une politique ayant pour unique boussole un objectif d’accroissement du nombre de places d’accueil. En aucun cas, la logique quantitative ne doit primer sur les exigences relatives à la qualité de l’accueil et de l’accompagnement des jeunes enfants. Il en est de même pour la logique lucrative, dont certaines dérives sont pointées dans le rapport. Comme dans le secteur du grand âge, l’Uniopss appelle, pour l’accueil du jeune enfant, à une régulation ferme pour éviter des profits indus dans ce secteur.
Pour l’Union, la construction du service public de la petite enfance et les prochaines annonces doivent être l’occasion, pour notre société, de prendre davantage en considération les besoins des jeunes enfants et des jeunes parents. Car, pour reprendre les termes de la Défenseure des droits dans son rapport annuel, publié le 17 avril, nous devons avoir comme boussole l’intérêt supérieur de l’enfant.