L’Uniopss a rencontré le 6 février Adrien Taquet, le nouveau secrétaire d’État en charge de la Protection de l’enfance, pour partager avec lui sa vision et ses priorités. Elle a notamment insisté sur la nécessité d’aborder l’enfance dans sa globalité, et a rappelé l’importance que la Stratégie nationale pour la protection de l’enfance voie le jour rapidement.
Lors de ce premier échange avec Adrien Taquet, nommé le 25 janvier dernier, secrétaire d’État auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé, l’Uniopss a abordé un certain nombre de questions stratégiques pour la promotion des droits de l’enfant.
Elle a rappelé tout d’abord son attachement à une instance nationale, avec une gouvernance plurielle, comme le Conseil national de la protection de l’enfance, tout en pointant un manque de moyens. S’agissant de la réforme de la justice pénale des mineurs, l’Uniopss a insisté sur la nécessité d’impliquer les associations aux travaux en cours, avec un point de vigilance particulier sur le respect, dans ce cadre, des principes fondamentaux reconnus par les lois de la République.
L’Uniopss a également abordé la place et les moyens alloués à la prévention primaire. Dans le champ de l’enfance, les PMI, espaces de proximité indispensables, doivent être réinvesties et dotées de moyens humains et financiers. La situation des jeunes majeurs, sortant des dispositifs de protection de l’enfance et de la jeunesse, a aussi été évoquée : l’Uniopss se félicite que le gouvernement et les parlementaires aient mis ce sujet à l’ordre du jour et espère que la proposition de poursuite de l'accompagnement des jeunes majeurs deviendra systématique. Il s’agit en effet d’une mobilisation de longue date de l’Uniopss et du réseau des Uriopss.
L’Uniopss a en revanche fait part de sa vive inquiétude à la suite de la publication, le 30 janvier, du décret instaurant le fichage de personnes « se présentant comme mineures non accompagnées et demandant protection ». Les mineurs non accompagnés doivent en effet être considérés avant tout comme des enfants nécessitant une protection, et non comme des fraudeurs, appelant contrôle et répression.
S’agissant de la Stratégie nationale pour la protection de l’enfance que l’Uniopss appelle de ses vœux, Adrien Taquet a indiqué qu’elle sortirait à l’été. L’Uniopss prendra une part active aux concertations que le secrétaire d’État s’est engagé à proposer rapidement.
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