L’Uniopss poursuit sa mobilisation contre le décret autorisant le fichage des mineurs isolés. Avec 13 organisations et syndicats, elle a lancé une pétition pour obtenir le retrait de ce texte.
Le gouvernement est en train de mettre en place un nouveau fichier national : relevé d’empreintes, photos, informations personnelles, numéros de téléphone, etc… Pour ficher qui ? Des enfants ou adolescent·e·s ! Des filles et des garçons mineurs, isolé·e·s et de nationalité étrangère qui sollicitent la protection de l’Aide sociale à l’enfance (ASE).
Nous parlons de jeunes qui ont souvent connu le pire dans leur chemin d’exil, et à qui on réserve un accueil policier. Car avec la constitution de ce fichier, c’est désormais au commissariat ou à la préfecture, et non aux services de la protection de l’enfance, que les jeunes en besoin de protection devront s’adresser.
Pire encore, et le gouvernement ne s’en cache pas, ce fichier a vocation à mieux contrôler les jeunes de nationalité étrangère, et à plus vite expulser celles et ceux qui ne seraient pas reconnus mineurs par les départements. Et ce, alors que leur minorité est très souvent reconnue ensuite par le juge des enfants.
Après analyse des dispositions de ce fichier nommé « Appui à l’Evaluation de la Minorité » (AEM), nous pouvons affirmer que sa création porte gravement atteinte à la vie privée de ces mineur·e·s sans apporter d’amélioration à leurs conditions d’accueil et de protection en France. Il ne constitue en rien un instrument d’une politique publique en faveur de l’enfance.
Il est indigne que la France mette en place un tel fichier avec pour objectif de contrôler des mineur·e·s.
Avec l’Uniopss et 13 organisations et syndicats, demandez d’urgence au Premier ministre Edouard Philippe de retirer le décret, et garantir à ces jeunes un accès à leurs droits dans des conditions dignes.
Je signe la pétition