Adopté le 17 mai, un décret révisant les modalités de financement des services d’aide et d’accompagnement à domicile vient fragiliser un secteur déjà en grande difficulté. L’Uniopss, ainsi que 8 fédérations du secteur, ont sollicité le gouvernement pour demander une adaptation de ce texte.
Le décret prévoyant la répartition de l'enveloppe de 50 millions d'euros par la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA), votée dans le cadre de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2019, a été publié au journal officiel le 17 mai, malgré les alertes émises par les fédérations du secteur, les associations représentatives des personnes en situation de handicap et l’avis défavorable du Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH).
Alors que le nouveau modèle de financement des services d'aide et d'accompagnement à domicile (SAAD), sur lequel travaille depuis septembre 2017 les fédérations et associations en lien avec les administrations centrales, doit « assurer l’accessibilité financière et géographique du service, permettre une plus grande équité de traitement pour les usagers, rendre plus lisible l’offre, assurer une meilleure transparence tarifaire et mieux maitriser les restes à charges », ce décret vient remettre en cause des mois de travaux et fragiliser davantage un secteur déjà en grande difficulté.
Un courrier a donc été adressé au Premier ministre, Edouard Philippe, à la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, et à la secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel. Les signataires, dont l'Uniopss, sollicitent un entretien afin d’évoquer les adaptations indispensables à apporter au texte pour sécuriser ce secteur clé, à la veille de la loi Grand âge et autonomie.
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