Dans le cadre de la sortie prochaine du Document de rentrée sociale, publication annuelle de référence pour les associations de solidarité et de la santé, mais aussi pour les pouvoirs publics et les acteurs de l’ESS, l’Uniopss a publié une synthèse de son analyse des prévisions économiques. Elle décrit un contexte fortement marqué par la crise sanitaire inédite des six derniers mois…
Dans sa note de conjoncture publiée le 8 septembre, l’Uniopss revient sur le contexte économique français. Selon l’Union, l’année 2020 est déjà entrée dans l’histoire. « Depuis janvier, la menace au départ lointaine d’un nouveau virus s’est transformée en une pandémie qui a bouleversé l’ensemble des sociétés. En France, le débat politique avant l'arrivée du coronavirus était centré sur des sujets sociaux – réforme des retraites, crise de l’hôpital − et sur les élections municipales, dans un contexte économique certes contraint mais sur une trajectoire positive ».
Mais l’Uniopss constate qu’en six mois, « l’ensemble du pays a connu un confinement strict, une économie mise à l’arrêt, avant un redémarrage progressif globalement réussi mais sous la menace constante d’une « deuxième vague » épidémique. La réforme des retraites n’est pas officiellement abandonnée, mais son calendrier est rallongé et il est peu probable qu’elle soit rediscutée avant l’élection présidentielle de 2022. Les soutiens financiers sectoriels se multiplient, à rebours du discours originel de modération voire de baisse des dépenses publiques. Le calendrier politique de la fin du quinquennat sera vraisemblablement rythmé par les plans de relance et par l’état de l’économie française et mondiale.
Durant le confinement, le président Emmanuel Macron a multiplié les appels à penser « le monde d’après » en se réinventant, lui « le premier ». Pour autant, il semble qu’il soit difficile de se débarrasser des habitudes, en termes de dialogue social et avec la société civile, ou encore en matière de finances publiques. La tentation pourrait être grande de resserrer strictement les cordons de la bourse afin de rétablir les comptes publics. Le plan de relance rendu public au 3 septembre montre la tension que recèlent les arbitrages à rendre.